Lundi 2 janvier, le cercueil de la légende du football a été placé dans le stade du FC Santos, son ancien club, pendant 24 heures.
Jucilene et Francielson ont mis moins d’une minute à se décider. « Nous étions en route pour Brasilia », explique la jeune femme. « Nous allions assister à l’investiture de Lula. Pour nous, c’était un rêve de pouvoir accompagner le retour au pouvoir de cet homme qui a changé la vie de millions de personnes. »
Laissant derrière lui Arcoverde, une ville agricole de 70 000 habitants perdue au cœur de l’État d’Alagoas, dans le Nordeste brésilien, le couple a appris jeudi 29 décembre le décès de Pelé à 82 ans, alors qu’il était à mi-chemin de son voyage.
Francielson poursuit l’histoire : « Nous savions que Pelé était très malade et que ses jours étaient comptés. Mais à l’époque, c’était difficile à croire. Ma femme m’a demandé si nous allions à Santos (Pelé a longtemps porté les couleurs du club de football de cette ville, située dans l’État de Sao Paulo). Je lui ai répondu : « D’accord. Lula est toujours en vie. Pelé, lui, mérite qu’on aille lui dire au revoir ».
Après 2 600 kilomètres, Jucilene et Francielson se retrouvent, le lundi 2 janvier au matin, dans la file d’attente de la veillée funèbre. Le long des barrières métalliques, des centaines de personnes attendaient depuis la veille que les portes du stade s’ouvrent pour pouvoir, l’espace de quelques secondes, voir le « roi » dans son cercueil.
Après d’âpres discussions sur les funérailles, les autorités locales, les responsables du FC Santos et la famille de Pelé sont parvenus à un accord : une veillée de 24 heures avec le cercueil placé au centre du terrain où le brillant attaquant a marqué des centaines de buts. Mardi, un cortège traversera la ville et s’arrêtera devant la maison de Dona Celeste, la mère centenaire de Pelé. Ensuite, l’enterrement aura lieu dans l’intimité de la famille.