Le leader de gauche, qui prendra ses fonctions le 1er janvier, déclare que son équipe a pour objectif de « reconstruire le pays » après le mandat de Bolsonaro.
Le futur président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a dévoilé d’autres membres de son cabinet avant son investiture le 1er janvier, dont le vice-président élu Geraldo Alckmin, qui sera ministre du développement, de l’industrie et du commerce.
M. Da Silva, plus connu sous le nom de Lula, a annoncé jeudi que l’économiste Esther Dweck dirigerait le ministère de la gestion nouvellement créé, tandis que le député Alexandre Padilha, favorable aux affaires, a été nommé ministre des affaires institutionnelles.
Il a également nommé les nouveaux responsables des départements des droits de l’homme, du travail, de l’éducation et du développement social, entre autres.
« Nous savons que le défi à relever est important, mais nous travaillerons ensemble pour reconstruire le pays », a écrit Lula sur Twitter avant les annonces.
Le dirigeant de gauche, qui a déjà été président du Brésil de 2003 à 2010, a battu de justesse le président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro lors du second tour de la présidentielle fin octobre.
Il a recueilli 50,9 % des suffrages, contre 49,1 % pour l’ancien capitaine de l’armée.
Face à la crainte généralisée que Bolsonaro conteste les résultats, après avoir affirmé à tort pendant des mois que le système de vote électronique brésilien était vulnérable à la fraude, le président sortant a autorisé la transition gouvernementale, sans toutefois reconnaître explicitement sa défaite.
De nombreux partisans de Bolsonaro continuent de rejeter les résultats de l’élection, certains ayant pris part à des manifestations et à des barrages routiers depuis l’annonce des résultats.
Au début du mois, certains manifestants pro-Bolsonaro ont tenté d’envahir le siège de la police fédérale dans la capitale, Brasilia, le jour où Lula a été certifié comme prochain président du pays.
À la fin du mois dernier, le chef de la plus haute autorité électorale du Brésil a rejeté une tentative des alliés de Bolsonaro de contester les résultats des élections. Le juge Alexandre de Moraes a dénoncé cette tentative comme étant de « mauvaise foi totale ».
Lula a tenté d’adopter un ton conciliant après l’une des campagnes électorales les plus divisées de l’histoire du Brésil, en promettant de gouverner pour tous les Brésiliens.
Il s’est engagé à lutter contre la crise climatique et à mettre fin à la déforestation de la forêt amazonienne, qui a augmenté sous la direction de Bolsonaro, à défendre les droits des populations autochtones et à sortir des millions de Brésiliens de la pauvreté.